“Joy in Action”, un projet d’Education aux Médias – D9CO2

“Quand je suis arrivé dans ce village, je devais être le premier japonais que ces gens voyaient et qui soit venu pour les aider et non pour les tuer…”. Ainsi s’est présenté devant nos élèves Ryotaro Harada, le fondateur de Joy in Action. L’acronyme de cette ONG, “Jia”, signifie également “famille” en mandarin. Son objectif principal est de briser l’isolement physique et moral des habitants de villages-sanatoriums, regroupant dans des conditions matérielles et sanitaires difficiles d’anciens malades de la lèpre. Ces villages sont au nombre de 8 dans la seule province méridionale du Guangdong.

Au fil de la lecture du cours de D9C02 (Simulation et scénarii); il m’est apparu évident que l’éducation aux médias pouvait contribuer à briser l’isolement de ces personnes au travers d’un projet répondant à l’ensemble des 7 compétences mises en lumière dans le cours.

Les objectifs énoncés étaient:

  • Appréhender et comprendre ce qu’est l’Education aux médias (EAM), ses enjeux et ses diverses stratégies nationales et internationales.
  • Saisir et comprendre les implications de la mise en place de l’EAM dans l’éducation, la société et la sphère politique.
  •  Acquérir les compétences d’analyse et de conduite de projet d’EAM dans des situations concrètes mettant en scène les différentes compétences et composantes spécifiques de l’EAM.

L’objectif principal du cours m’est rapidement apparu comme étant de faciliter la mise en place de projets d’Education aux médias: il s’agissait donc d’analyser le contexte politique et culturel dans laquelle l’ONG évolue, les besoins de la ou des communautés ciblées ainsi que les moyens dont nous pouvons disposer pour la mise en place du projet.

C’est ce que j’ai tenté de faire dans le document ci-joint:

D9C02_Travail_2_Christophe_Gigon

La carte heuristique ci-dessous dresse un schéma général du projet.

Comment rompre l'isolement des villages d'anciens malades de la lèpre

Ce projet combine, savoir, savoir faire et savoir-être :

-Savoir : il s’agit d’apprendre à connaître la maladie et ses risques pour dépasser les craintes infondées; d’analyser les croyances locales par rapport à la maladie et de les confronter à la situation sanitaire, matérielle et morale d’une communauté ostracisée.

-Savoir-faire : mettre en pratique des connaissances techniques de scénarisation de reportage documentaire, d’édition de vidéo et de publication en ligne.

-Savoir-être : franchir consciemment une crainte infondée, approcher des populations fragiles avec respect et intérêt; démontrer une ouverture d’esprit et surmonter de nombreux préjugés pour aller à la rencontre de personnes en difficulté.

Les critères principaux établis par l’enseignant étaient les suivants :

  • Conceptualisation, mise en place et évaluation du projet.
  • Intégration d’outils médiatiques.
  • Construction d’un outil d’évaluation.

Je pense avoir largement rencontré les deux premiers critères. La construction d’un outil d’évaluation est elle, davantage aléatoire et dépend finalement de la forme définitive que prendra le projet. La flexibilité, la dynamique de groupe ainsi que la capacité à livrer un produit fini constitue la base d’une auto-évaluation qui s’opère au fur et à mesure que se déploie le projet.

Ce cours m’a réellement permis de pleinement comprendre comment enraciner un projet dans un contexte culturel, social et politique local et comment articuler les différentes compétences dans une approche pluridisciplinaire orientée vers une amélioration du vivre-ensemble.

Update :

Aujourd’hui 06 août est un jour faste : nous avons reçu l’accord écrit de Mr Harada pour passer en phase active de ce projet qui me tient particulièrement à cœur.
Il sera cependant, dans un premier temps différent -et malheureusement plus limité- de ce que j’ai décrit dans mon projet initial.
L’aspect interdisciplinaire mis en exergue dans le cours, et repris largement par la philosophie du Baccalauréat International (IB) pour lequel j’enseigne, devra cette année être laissé de côté.
Mettre en place un projet interdisciplinaire d’une telle ampleur demande du temps qu’il n’a pas été possible de lui consacrer. Aussi allons nous l’incorporer à notre programme Action and Service, basé sur une participation totalement volontaire. Le prototype de cette année pourra alors servir à l’élaboration d’une unité interdisciplinaire

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